Le prolapsus génital, également appelé descente d’organes, désigne le glissement d’un ou plusieurs organes pelviens (vessie, utérus, rectum) à travers le vagin, parfois jusqu’à l’extérieur. Il s’agit d’une pathologie fréquente, touchant des millions de femmes à travers le monde. Si le prolapsus n’est pas une urgence vitale, il peut pourtant altérer profondément la qualité de vie en causant gêne, douleur, inconfort sexuel et troubles urinaires ou digestifs.
Les causes principales
Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine du prolapsus, agissant seuls ou en combinaison :
- Accouchements par voie basse : Les traumatismes périnéaux, notamment lors de l’utilisation d’instruments (forceps, ventouse), l’accouchement d’un bébé de poids élevé, ou des poussées prolongées peuvent endommager les tissus pelviens.
- Surpoids et obésité : Le poids excessif exerce une pression constante sur le plancher pelvien.
- Efforts répétés : Toux chronique, constipation, port de charges lourdes peuvent aggraver la pression abdominale et contribuer à la descente d’organes.
- Prédisposition génétique : Certaines femmes présentent une faiblesse congénitale des tissus de soutien.
Symptômes du prolapsus génital
Les signes cliniques dépendent du type et du stade du prolapsus, mais les symptômes les plus fréquemment rapportés incluent :
- Une sensation de lourdeur ou de pesanteur pelvienne, surtout en fin de journée ou après une activité physique.
- L’impression d’une boule dans le vagin, parfois palpable ou visible.
- Des troubles digestifs : constipation, difficulté à évacuer les selles.
- Une gêne pendant les rapports sexuels (dyspareunie).
- Des douleurs lombaires ou pelviennes.
Dans les cas avancés, le prolapsus peut s’extérioriser complètement, provoquant des irritations, voire des infections locales.
Diagnostic
Le médecin examine la patiente en position debout et allongée, en demandant des efforts de poussée pour visualiser la descente des organes.
On a :
- IRM pelvienne : utile pour visualiser les organes dans leur ensemble.
- Bilan urodynamique : en cas de troubles urinaires associés.
- Échographie pelvienne.
Ces examens permettent de déterminer le type, le stade et l’impact fonctionnel du prolapsus pour orienter le traitement.
Traitements disponibles
La prise en charge dépend de plusieurs facteurs : le degré de gêne, l’âge, le stade du prolapsus, les antécédents médicaux et le désir de grossesse.
Traitements non chirurgicaux
- Rééducation périnéale : Efficace aux stades précoces, elle vise à renforcer les muscles du plancher pelvien par des exercices ciblés (ex. : exercices de Kegel).
- Pessaires vaginaux : Dispositifs médicaux en silicone insérés dans le vagin pour soutenir les organes. Ils sont adaptés aux femmes âgées, en attente de chirurgie ou en refus d’intervention.
Traitements chirurgicaux
Lorsque le prolapsus est avancé ou invalidant, la chirurgie peut s’imposer. Plusieurs techniques sont disponibles :
- Colporraphie antérieure ou postérieure : réparation des parois vaginales.
- Hystérectomie : retrait de l’utérus si celui-ci est impliqué.
- Promontofixation : fixation des organes au sacrum par voie laparoscopique à l’aide d’une prothèse.
Prévention
- Renforcement du périnée après l’accouchement grâce à la rééducation.
- Maintien d’un poids stable.
- Traitement hormonal substitutif chez certaines femmes ménopausées, sous avis médical.
Conclusion
Trop souvent banalisée, cette pathologie peut pourtant être invalidante et impacter fortement la vie intime, sociale et professionnelle des femmes concernées. Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée permettent d’améliorer significativement le confort et le bien-être. Oser consulter dès les premiers signes est essentiel : la santé pelvienne est un sujet important, légitime, et mérite d’être pleinement prise en compte.
Pour une meilleure pris en charge, voir TRAITEMENT PROLAPSUS GENITAL CASABLANCA